Ecoute Israël !

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ECOUTE ISRAEL !

                                          


Les textes de cette célébration, diffusée sur les ondes de RCF le 20 mars 2020, ont été préparés par les pasteurs Judith van Vooren et Vincent Tonnon;



PSAUME 81

Du chef de chœur, sur la guittith, d’Asaf.

Criez de joie pour Dieu notre force, acclamez le Dieu de Jacob.

Mettez-vous à jouer, faites donner le tambour, avec la cithare mélodieuse, avec la harpe.

Sonnez du cor au mois nouveau, à la pleine lune, pour notre jour de fête. C’est là pour Israël une loi, une décision du Dieu de Jacob,  une règle qu’il a imposée à Joseph quand il sortit contre le pays d’Egypte : J’entends un langage que je ne connais pas ; j’ai ôté la charge de son épaule et ses mains ont déposé le fardeau.

Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai délivré, je t’ai répondu dans le secret de l’orage ; je t’ai mis à l’épreuve près des eaux de Mériba.

Ecoute, mon peuple, je t’en adjure ! Israël, si tu m’écoutes, il n’y aura pas chez toi de dieu étranger, tu ne te prosterneras pas devant un dieu différent.

C’est moi, le SEIGNEUR ton Dieu, qui t’ai fait monter du pays d’Egypte. Ouvre grand la bouche, et je la remplirai !

Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix, Israël n’a pas voulu de moi, et je les ai renvoyés à leur cœur endurci : qu’ils suivent donc leurs projets !

Ah ! si mon peuple m’écoutait, si Israël suivait mes chemins, j’aurais vite fait d’humilier leurs ennemis, de détourner ma main contre leurs oppresseurs.

Ceux qui haïssent le SEIGNEUR le courtiseraient, ce serait leur destin pour toujours.

Il nourrirait Israël de fleur de froment, et de miel sauvage il le rassasierait.

bouche, et je la remplirai !

Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix, Israël n’a pas voulu de moi, et je les ai renvoyés à leur cœur endurci : qu’ils suivent donc leurs projets !

Ah ! si mon peuple m’écoutait, si Israël suivait mes chemins, j’aurais vite fait d’humilier leurs ennemis, de détourner ma main contre leurs oppresseurs.

Ceux qui haïssent le SEIGNEUR le courtiseraient, ce serait leur destin pour toujours.

Il nourrirait Israël de fleur de froment, et de miel sauvage il le rassasierait.

 

MARC 12 : 28-34

En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ?»

Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices.»
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »

Et personne n’osait plus l’interroger.

 

PREDICATION

Nous vivons des temps étranges, chers frères et sœurs… Face à un mal qui nous inquiète à juste titre, un mal qui a déjà réclamé de nombreuses victimes ‑ elle vont bon train les fake news qui se déploient en divers domaines -. On ne peut s’empêcher d’avoir envie de leur couper les ailes une bonne fois pour toutes à ces rumeurs à relents ‘complotistes’ ou pseudo scientifiques : Eh non, - au risque de vous décevoir -, le coronavirus n’a pas été inventé par l’Institut Pasteur ! Et non, boire de l’eau ou des boissons chaudes (surtout avec un peu de whisky ou de cognac) ne prévient pas de l’infection. :-/)

Mais si je souris en me moquant un peu de ces rumeurs-là, il y en a d’autres, concernant Dieu et le covid-19, qui ne me font absolument pas rire :

Par exemple, celles qui proclament que Dieu et la foi protègeraient mieux du virus que le respect scrupuleux des mesures exceptionnelles imposées par nos autorités ; ou encore celle qui affirme de manière péremptoire que Dieu ne protège de rien du tout… puisque le virus est ‘précisément’ sa manière à Lui de remettre sur le droit chemin une société et une humanité à la dérive. Les annonces de ce genre, sont autant de fake news qu’il convient de contester avec force… Et pas seulement parce que c’est une simple question de bon sens (comme aurait dit Maïté). Mais pour la simple et bonne raison que, si l’on en croit l’évangile, Dieu n’est pas cette ‘force obscure’ qui pourrait vouloir du mal à Sa création !

Bien au contraire ! La vraie nouvelle, la bonne nouvelle, c’est que Dieu (tel que nous le présente le psalmiste dans notre psaume du jour et Jésus dans ses échanges avec le scribe) est l’Unique… qui n’a d’autre vocation que de libérer, de relever et de consoler son peuple.

 

Dieu est compatissant, Dieu est tendresse, nous dit l’Ecriture sainte. Il prend soin de son peuple lorsqu’il se trouve dans une situation angoissante, dans une situation de détresse ou d’oppression.

Et telle a été l’expérience du peuple d’Israël lorsqu’il subissait l’oppression en Égypte, nous rappelle notre psaume du jour. Le psalmiste devient ici prophète et parle au nom de l’Éternel : J’ai ôté la charge de son épaule et ses mains ont déposé le fardeau. Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai délivré !

Tout autre dieu est aux yeux du psalmiste un dieu étranger, un dieu différent. Dit autrement : un faux dieu devant lequel il ne faut surtout pas se prosterner ! Un dieu dont on ne pourrait que diffuser des fake news qu’il faut récuser avec force !

Le psaume de ce jour nous invite donc à nous tourner vers le seul Dieu de la Vie avec confiance, comme si nous étions des oisillons qui avons besoin d’être nourris : Ouvre grand ta bouche, et je la remplirai !

 

Bon, vous vous dites peut-être : « C’est bien beau mais n’est-ce pas un peu du prêchi prêcha ? Car comment Dieu va-t-il s’y prendre pour ce faire ? » 

Quand l’Eternel a libéré son peuple d’entre les mains du pharaon, comme le raconte le livre de l’Exode, Il lui a également confié des indications, des règles de vie, pour rester sur le chemin de la liberté.

Rappelez-vous : On y trouve comme entête - et en écho du psaume - le rappel de l’œuvre libératrice de Dieu : ‘C’est moi le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de la servitude’.

 

Ensuite, la première Parole nous rappelle qu’aucun autre dieu que ce Dieu résolument libérateur et promoteur de la vie ne mérite d’être honoré. Ainsi, il y a des indications pour respecter ce Dieu unique. Et, seulement après, il y a des indications pour respecter les autres humains.

Les deux vont de pair, d’ailleurs : honorer Dieu et les humains. Aimer Dieu et aimer nos semblables.

C’est ainsi qu’en prenant soin les uns des autres, en garantissant les droits fondamentaux de toutes et de tous aussi, nous pouvons, tous ensemble, participer à la construction d’une société où règneront la paix et la justice ! Nous avons besoin de ces règles de vie pour éviter de (re)tomber dans une situation de servitude ou d’aliénation. Voilà l’objectif de ce que nous appelons les dix paroles ou les dix commandements !

 

Et Jésus ne nous dit pas autre chose lorsqu’il offre, comme modèle à suivre par excellence, ce que j’aime appeler « le triangle spirituel parfait » ! 

 

Si tu sais ou te rends compte que tu n’es pas un dieu, et qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu, l’Unique, le Compatissant, le Bienveillant… Alors, aime-le ! De tout ton cœur, de toute ta force, de toute ta pensée.

Et aime ton prochain, de la même manière. Puisque c’est à travers lui que le Dieu Unique vient à ta rencontre.

Et puis, n’oublie pas : aimes-toi et prends soin de toi aussi ! Car comment pourras-tu aimer Dieu ou ton prochain en qui Il te rejoint, si tu ne t’aimes déjà toi-même ? 

 

Voilà la superbe dynamique que nous révèlent notre psaume et la réponse de Jésus à ce scribe venu lui demander quel était le premier de tous les devoirs d’un croyant. Dans ce que nous sommes appelés à vivre Dieu a sa part à jouer, certes. Mais l’Ecriture est catégorique : il y aussi la part que l’Homme est invité à assumer ! Alors… Quelle sera notre manière de répondre à cette invitation ?

Je laisse à chacun le soin de répondre à la question. Mais, pour ma part, tant que nous nous laisserons guider et orienter par l’Amour dans nos paroles, dans nos pensées et dans nos actes, au plus profond de notre cœur nous entendrons résonner une petite voix rassurante… qui nous dira : « N’aie pas peur ! Continue. Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. ».